Le promeneur devient ensuite un naturaliste observateur ; il marque les évènements météorologiques, il prend des notes sur les espèces rencontrées, il se sert d’un appareil photo pour documenter les formes des fleurs ou les successions des stratifications géologiques.

Au fur et à mesure qu’il avance le long d’un sentier ou d’un cours d’eau il trace des croquis au crayon.

Dans son travail compliqué de détermination, il est guidé par des manuels et des précis qui contiennent un grand nombre de planches illustrées.

Romolo Liverani (peintre et scénographe)

Grotte de la Tanaccia (Italie), 1850 environ

Le passionné se transforme enfin en naturaliste explorateur doté d’outils qui lui permettent de comprendre la nature, d’analyser les données, de communiquer ses interprétations.

Ses dessins deviennent des aquarelles qui font attention au moindre détail et qui reproduisent fidèlement la réalité.

Certaines fois, il se sert des mêmes outils pour décrire des processus et des situations plus compliquées qui nécessitent une simplification à travers des schémas ou des coupes.

Dans certains cas la photo ne peut pas aider à résumer des phénomènes ou des concepts trop vastes et dilatés dans le temps.Page du Journal de Lewis Expédition de Lewis & Clark de Saint Louis à L'Océan Pacifique (1804-05)

L’illustration peut apparaître alors la seule solution pour visualiser une succession de milieux qui s’alternent en altitude, en profondeur ou sur de grandes distances, pour résumer les phases de vie et les stades physiologiques d’une espèce, pour découvrir un terrier caché dans le sous-sol, la vie sous-marine ou l’intérieur d’un nid, pour reconstruire des formes de vie éteintes ou les paysages des époques géologiques révolues.